jeudi 25 janvier 2024

Le tennis et la lecture, lieux d'échanges

 

Ah ! Nous voici enfin en 2024. Évidemment, pour les téléphages comme moi, le début de la nouvelle année veut dire que le tournoi de tennis d'Australie débute. (Tiens, ce serait une bonne idée de billet ça, la différence entre les verbes commencer et débuter.) Certes, mes athlètes préférés seront absents durant la quinzaine qui se tiendra du 7 au 28 janvier à Melbourne. Toutefois, ceux et celles qui affectionnent les échanges sous l'soleil  depuis leur plumard ont été en mesure de voir Djokovic et la puissante Sabalenka y aller de jolis coups de raquette. Mais, là n'est pas mon propos. Non, ce qui a plutôt retenu mon attention est cette action entre deux échanges qu'a faite la joueuse d'origine japonaise Naomi Osaka. 

Comme vous le voyez sur l'image qui accompagne le billet, la Nippone a choisi de lire un peu le temps que le jeu reprenne. Bien sûr, ce temps de relaxation a créé son lot de commérage aussi bien sur la toile qu'autour du filet.  Dom, as-tu bien écrit le mot '' relaxation '' pour désigner le fait de lire?  Oui, tout à fait. Il appert que le fait de lire réduit le stress de 68 %. Voilà une prescription qui ne figure certainement pas sur les bureaux de nos médecins. Il faut quand même savoir que la Japonaise a révélé l'an dernier qu'elle souffrait de problèmes émotifs depuis qu'elle avait atteint les hautes sphères '' tennistiques ''. Alors, Jonquière, es-tu stressée comme une corde de raquette? Eh bien, lis un peu... les livres prendront soin de toi.  

Il faudrait bien terminer ce billet avec un court jeu de mots qui ferait en sorte qu'on parte le coeur plein! 

'' D'accorde, Ace bientôt. ''  (-: 


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Crédit : Australian open tv, (2024) Naomi Osaka reads her book mid-match!, YouTube, disponible sur : https://www.youtube.com/watch?v=RIZhpGMoGWw&ab_channel=AustralianOpenTV, consulté le 25 janvier 2024


mercredi 6 septembre 2023

À bâtons rompus


Je ne sais si les sports vous passionnent autant que moi, mais je dois vous avouer que ceux présentés à la télé savent me divertir. Bonsoir ! Il est parti ...dans ses pensées diront mes proches...quotidiennement!


Puisque nous sommes entrés dans le mois de septembre, la saison de baseball bat son plein autant chez nos voisins américains qu'à Toronto. (Eh oui, le Canada n'a encore qu'une seule ville qui accueille une concession de la Ligue Majeure de Baseball.) Certes, nombreuses sont les joutes durant lesquelles il ne se passe rien ou presque ( ce qui en fait un théâtre parfait pour réfléchir et proposer ses propres stratégies), mais parfois, l'amateur de longues balles a droit à des moments inusités. 

Le dernier en lice fut la présence au marbre de Bryson Stott, un joueur des Phillies de Philadelphie en raison du bâton qu'il a choisi imitant un crayon plomb No 2. Ah ! quel bonheur de voir se croiser baseball et école. 

À bien y penser, ces deux derniers ont ceci en commun; une saison et une session demandent de l'endurance et de la patience avant de voir des résultats ! Question de continuer à parler des deux sujets simultanément, on peut se demander si Stott écrira une page dans le livre des records déjà rempli par des noms tels que Babe Ruth, Joe et Gary Carter, Dennis Martinez, Rickey Henderson et Cal Yastrzemski. Ma parole, quel beau nom à entrer dans une dictée ! 

Professeur Coloradom 
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Crédit photographique : Gene J. Puskar (2023) Philadelphia Phillies' Bryson Stott, right, question umpire Sean Barber about a strike call during the second inning of the Little League Classic baseball game against the Washington Nationals in Williamsport, Pa., Sunday, Aug. 20, 2023 , Staff AP La photo est tirée du site internet : The Times Tribune.com https://www.thetimes-tribune.com/trevor-williams-sharp-for-nationals-in-4-3-win-over-phillies-in-mlb-little-league/article_dd6b53c0-d421-5d2b-839f-181206cd81f9.html. Page consultée le 6 septembre 2023. 

jeudi 6 avril 2017

Les anglicismes

Les anglicismes

Notre langue, comme bien d’autres, est vivante, c’est-à-dire qu’elle évolue au même rythme que notre société. Ainsi, lorsque de nouveaux concepts ou objets sont créés, il faut être en mesure de les nommer. Pour ce faire, on peut se servir de néologismes (mots nouvellement créés) ou  d’emprunts à des langues étrangères. Le français a souvent recours à la langue anglaise quand il est question d’emprunts. Certains ne sont pas critiqués, car il n’existe pas d’équivalent français pour nommer les réalités. C’est le cas de badminton, de bifteck et de boxe. Cependant, lorsque l’on parle d’« anglicisme », on fait souvent référence à un emprunt suscitant des réactions négatives, puisqu’il est utilisé alors qu’un équivalent français existe déjà.

Il existe plusieurs types d’anglicismes à proscrire : l’anglicisme intégral, l’anglicisme sémantique, l’anglicisme syntaxique, l’anglicisme phonétique et l’anglicisme orthographique.

Tout d’abord, l’anglicisme intégral se définit comme l’emprunt direct d’un mot ou d’un groupe de mots appartenant à la langue anglaise. Par exemple, les termes cool, full, piercing, week-end et coach sont tous des anglicismes intégraux qui gardent leur sens anglais dans la langue française.

Ensuite, l’anglicisme sémantique s’explique par sa prononciation et sa graphie très proches de celles d’un mot français. Dans ce cas, le sens d’un mot anglais sera attribué à un mot français correspondant. Par exemple, il arrive souvent qu’on emploie le mot définitivement dans le sens de certainement, assurément, bien sûr, car il ressemble au mot anglais definitively. En réalité, l’utilisation correcte de définitivement en français correspond à irrémédiablement, en définitive. Il en est de même du terme  pratiquer dans le sens de s’entraîner à, de s’exercer à, qui est inspiré du verbe anglais to practice.

Exemples :

* C’est définitivement mon repas préféré ! C’est sans aucun doute mon repas préféré !
*Sandie pratique le violoncelle tous les jours. → Sandie s’exerce au violoncelle tous les jours.   
*Martine se pratique à parler l’italien Martine s’exerce à parler l’italien.


Quant à l’anglicisme syntaxique, il est la reproduction d’une structure syntaxique propre à la langue anglaise. L’usage d’une préposition incorrecte est alors souvent en cause.

Exemples :

* Je vis en campagne.Je vis à la campagne.
* Je suis sur un comité.Je fais partie d’un comité.
* Je siège sur un conseil d’administration. → Je siège à un conseil d’administration.
* Il y a un patient sous observation. →  Il y a un patient en observation.


L’anglicisme phonétique concerne la prononciation d’un mot français à l’anglaise.

Exemples :

-Le mot zoo est souvent prononcé zou par les francophones québécois, alors qu’il devrait se prononcer zo.
-Le mot pyjama est souvent prononcé pydjama.
-L’abréviation du mot télévision est souvent prononcée  tévé au lieu de télé.


Enfin, l’anglicisme orthographique est causé par une graphie erronée d’un mot français apparentée à celle d’un mot anglais correspondant. Bien entendu, la meilleure façon d’éviter les erreurs de ce type est de consulter un dictionnaire. Voici, pour terminer, un petit tableau comportant des exemples d’erreurs fréquentes causées par l’influence des mots anglais sur notre langue :

Anglicisme orthographique
Mot français correctement orthographié
Mot anglais ayant influencé cette erreur
Aggressif
Agressif
Aggressive
Apartement
Appartement
Apartment
Bulldog
Bouledogue
Bulldog
Consistence
Consistance
Consistence
Connection
Connexion
Connection
Example
Exemple
Example
Initiallement
Initialement
Initially
Language
Langage
Language
Professionnel
Professionnel
Professional
Peroxide
Peroxyde
Peroxide
Project
Projet
Project
Tissue
Tissu
Tissue
Traffic
Trafic
Traffic

Voilà ! Vous êtes maintenant mieux outillés pour éviter de recourir à des anglicismes lorsque vous vous exprimez !

N.B. L'astérisque (*) indique que la phrase est fautive. 

 Laurie Lacroix 
                                                                                            Stagiaire au Participe
Étudiante en linguistique et langue française à l'UQAC
Sources
DE VILLERS, Marie-Éva. Le multidictionnaire de la langue française, 6e édition, Montréal, Éditions Québec Amérique, 2015
CLAMAGERAN, Sylvie, CLERC Isabelle, GRENIER Monique et ROY Renée-Lise, Le français apprivoisé, 4e édition, Mont-Royal, Modulo-Griffon, 2015,

OQLF, Banque de dépannage linguistique, Les anglicismes, [En ligne] Repéré à [http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=4653] (Page consultée le 30 mars 2017)