mardi 4 décembre 2012

Concours qu'on court 2: résultat


LE PARTICIPE : CONCOURS QU’ON COURT

Pour ce deuxième concours, vous deviez identifier 22 (des 24 !) anglicismes   et, bien  sûr, les remplacer par l’expression française correcte. Bravo à tous les participants ! Deux  personnes se sont retrouvées ex aequo. Elles ont trouvé 20 bonnes réponses.  Par tirage au sort, la gagnante est madame Guylaine Gagnon. Elle recevra un bon d’achat de 50 $ à L’Encrier, qu’elle peut venir chercher au Participe. Toutes nos félicitations !

Joyeuses fêtes et à la prochaine !

« Ode » à ma  bagnole -- CORRIGÉ

Un soir de cette semaine, à mon arrivée à la maison, les FREINS de ma bonne vieille minoune, une FAMILIALE, ont lâché. Survivra-t-elle à cette nouvelle « maladie » qui vient de la terrasser ?

Déjà contaminée par la gangrène – le plancher et le bas des portes tombent en rouille…, heu ! pardon, en ruine –, le PARE-BRISE est affublé d’une vilaine FISSURE, l’ESSUIE-GLACE  gauche fait seulement la moitié de son travail, celui du HAYON a rendu l’âme, le PARE-CHOCS avant est BOSSELÉ (ou, plus familièrement,  CABOSSÉ), les FEUX  arrière et les CLIGNOTANTS marchent par intermittence, l’un des PNEUS se dégonfle régulièrement, le CAPOT est tout rousselé, la PÉDALE D’EMBRAYAGE grince comme la porte à Séraphin, le RÉSERVOIR À ESSENCE se prend pour le petit Poucet, le SILENCIEUX imite parfaitement celui d’une Harley-Davidson, le FREIN À MAIN est à la veille de… m’arracher le bras, le rétroviseur intérieur est subrepticement disparu – ce qui me donne en contrepartie une vue panoramique imprenable sur le paysage avant… uniquement !, le CRIC et la CLÉ EN CROIX se sont volatilisés, la GLACE avant du côté passager a perdu sa MANIVELLE et refuse de remonter complètement, les poignées extérieures restent souvent coincées, les portes refusant alors tout bonnement de se fermer, les RÉTROVISEURS extérieurs ne tiennent qu’à une TRACE de colle à dentier (merci Pierre Tremblay !), et je dois en oublier…

Ouf ! Je crois bien que je devrais me décider à faire mon deuil de mon bon vieux bazou… qui m’accompagne depuis près de vingt ans déjà ! D’ailleurs, depuis quelque temps, je songe à m’acheter une Coccinelle DÉCAPOTABLE (ou CABRIOLET), oh ! pas neuve, une petite voiture D’OCCASION fera l’affaire, car je n’ai réussi qu’à économiser quelques milliers de dollars.

 Avis aux vendeurs : appelez-moi si vous possédez la perle que je recherche !    

 Marie Josée Drolet

P.-S. : Je suis toujours à la recherche d’une décapotable d’occasion !

mercredi 28 novembre 2012

La majuscule


La majuscule

Par Amélie Labeaume, stagiaire au Participe

Il vous est parfois difficile de savoir quand il est approprié de mettre une majuscule? Lisez ce qui suit et vous aurez sans doute moins de difficulté avec cet aspect de la langue!


Bâtiments, lieux publics

De façon générale, les noms de bâtiments et de lieux publics s’écriront avec une majuscule lorsqu’ils dénomment quelque chose à caractère évocateur dont la signification est différente du nom habituel.

                le Biodôme

                le Colisée

De plus, lorsque le bâtiment à dénommer contient deux mots ou plus, il est d’usage de mettre une minuscule au nom générique (celui qui nomme en général) et une majuscule au(x) nom(s) spécifique(s).

                le complexe Desjardins

                la tour Eiffel

                l’aréna Maurice-Richard

Dans certains cas, le nom générique peut être précédé d’un adjectif.  L’adjectif devra alors s’écrire également avec une majuscule initiale.

                le Grand Théâtre de Québec

Œuvres littéraires et artistiques

Pour ce qui est des œuvres littéraires et artistiques, le premier mot de l’œuvre doit s’écrire avec une majuscule initiale, et ce, peu importe la nature de ce premier mot (nom, déterminant, etc.).

                Les belles-sœurs, de Michel Tremblay

                Hommage à Rosa, de Jean-Paul Riopel

Lorsque le titre de l’œuvre contient deux éléments unis par « ou », le premier mot de l’œuvre prendra la majuscule initiale, ainsi que le premier mot suivant le « ou ».

                Julie ou La nouvelle Héloïse, de Jean-Jacques Rousseau

Lors d’écriture de textes, il nous arrive d’introduire un titre d’œuvre par « au, aux, des, du », alors que ce ne sont pas par ces mots que ces titres débutent. Dans ce cas, nous devons écrire le premier mot cité avec une majuscule initiale.

                Anne Hébert a signé mon exemplaire du Tombeau des rois.

Peuple, race, habitant

Lorsque dans nos écrits nous mentionnons un peuple, une race ou des habitants, nous devons déterminer la nature de ces mots  dans notre phrase. Si ces mots sont des noms, ils doivent prendre une majuscule initiale. Si, par contre, ces mots sont employés comme adjectifs, aucune majuscule ne doit être utilisée.

                Les Belges fabriquent d’excellents chocolats. (nom)

                J’ai rencontré un Canadien français lors de mon dernier voyage. (nom, adjectif)

                Ma belle-famille espagnole est tombée sous le charme canadien-français*. (adjectifs)

*Il est important de noter que lorqu’il est adjectif, canadien-français s’écrit avec un trait d’union. Par contre, lorsqu’il est nom, aucun trait d’union ne relie le nom (Canadien) et l’adjectif (français).

Lorsque le nom de peuple est composé de deux mots unis par un trait d’union, ces deux mots prendront une majuscule initiale.

                Ginette admire l’attitude des Anglo-Saxons. (nom)


Tous les exemples cités ont été tirés du le site Internet de la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française (http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/bdl.html).

mercredi 14 novembre 2012

Les sujets collectifs


Les sujets collectifs

Par Amélie Labeaume, stagiaire au Participe

Lorsque nous écrivons, il n’est pas toujours facile de trouver avec quoi accorder le verbe. Cela est d’autant plus difficile lorsque le sujet contient un nom collectif. Voici donc quelques indications qui vous aideront à accorder vos verbes de la bonne façon!

Les mots genre, espèce, type, sorte

Lorsque nous employons ces noms, c’est rarement pour insister sur ceux-ci. Par conséquent, le verbe s’accordera avec le complément du nom.

                C’est le genre {de chiens} qui jappent souvent.

Par contre, lorsque nous voulons insister sur la catégorie (le genre, l’espèce, le type ou la sorte),  nous accorderons le verbe avec ce nom.

                {Ce type} de métaux est très rare.

Groupe, foule, troupe

Ces noms peuvent être employés seuls ou avec un complément. Nous accorderons le verbe avec ce qui est le plus susceptible de faire l’action.

                La foule avançait en file.

                La pile de rapports augmente rapidement.

                Cette file de gens s’impatientent.

La majorité, la minorité

Le verbe s’accordera selon l’idée de collectif ou de pluralité.

                La majorité des scientifiques s’entend sur les résultats de cette étude.

                Une minorité d’étudiants échouent cet examen.

La plupart

Lorsque « la plupart » est utilisé avec ou sans complément, le verbe s’accordera au pluriel.

                Quels beaux meubles! Malheureusement, la plupart sont déjà vendus.

                La plupart de mes amis arrivent à l’heure.

 Nombre de

Le verbe s’accordera en fonction de l’idée que nous voulons exprimer. Si l’idée de pluralité domine, nous accorderons le verbe au pluriel. Si la globalité l’emporte, le verbe restera au singulier.

                Un bon nombre {de gens} ont un grand cœur.

                {Un certain nombre} de blessures était à prévoir.

Un monde de

Ce sujet collectif impose au verbe un accord singulier.

                Un monde de possibilités s’ouvrait à elle.

Ensemble

La majorité du temps, le verbe ayant pour sujet le mot « ensemble » s’accordera au singulier. Par contre, il n’est pas fautif de l’accorder au pluriel.

                L’ensemble des étudiants doit être calme.

                Un ensemble de raisons l’ont poussé à le dénoncer.

CONCOURS QU'ON COURT -- PRISE 2


Pour ce deuxième concours, vous devez identifier 22 anglicismes et, bien sûr, les remplacer par l’expression française correcte. Déposez le texte corrigé dans la boîte située à l’entrée du Participe d’ici au 30 novembre prochain.

Bonne chance !

 

 « Ode » à ma  bagnole

 

Un soir de cette semaine, à mon arrivée à la maison, les brakes de ma bonne vieille minoune, une station-wagon, ont lâché. Survivra-t-elle à cette nouvelle « maladie » qui vient de la terrasser ?

Déjà contaminée par la gangrène – le plancher et le bas des portes tombent en rouille…, heu ! pardon, en ruine –, le windshier est affublé d’une vilaine craque, le wipeur gauche fait seulement la moitié de son travail, celui du hatch-back a rendu l’âme, le bumpeur avant est poqué, les lumières arrière et les flasheurs marchent par intermittence, l’un des tires se dégonfle régulièrement, le hood est tout rousselé, la clutch grince comme la porte à Séraphin, la tank à gaz se prend pour le petit Poucet, le muffleur imite parfaitement celui d’une Harley-Davidson, le brake à bras est à la veille de… m’arracher le bras, le rétroviseur intérieur est subrepticement disparu – ce qui me donne en contrepartie une vue panoramique imprenable sur le paysage avant… uniquement !, le jack et la winch se sont volatilisés, la vitre avant du côté passager a perdu sa poignée et refuse de remonter complètement, les poignées extérieures restent souvent coincées, les portes refusant alors tout bonnement de se fermer, les miroirs extérieurs ne tiennent qu’à un spot de colle à dentier (merci Pierre Tremblay !), et je dois en oublier…

Ouf ! Je crois bien que je devrais me décider à faire mon deuil de mon bon vieux bazou… qui m’accompagne depuis près de vingt ans déjà ! D’ailleurs, depuis quelque temps, je songe à m’acheter une Coccinelle convertible, oh ! pas neuve, une usagée fera l’affaire, car je n’ai réussi qu’à économiser quelques milliers de dollars.

 Avis aux vendeurs : appelez-moi si vous possédez la perle que je recherche !    

 Marie Josée Drolet

 

Nom et coordonnées : ________________________________________

CONCOURS QU'ON COURT -- CORRIGÉ


CONCOURS QU’ON COURT

 

Bonjour à toutes et tous ! Voici le corrigé du premier concours, intitulé         « Une journée pourrie ! ». La personne gagnante est madame Marie-Ève Lachance, qui a trouvé 24 des 27 erreurs. Elle mérite un bon d’achat de 50 $ à L’Encrier étudiant. Nous vous invitons à prendre part au deuxième concours, où vous devez une fois encore corriger les anglicismes en les remplaçant par les expressions françaises correctes. Participez en grand nombre !

 

Une journée pourrie !   Le corrigé

J’ignore si vous serez d’accord avec moi, mais il y a des matins où on devrait rester couché. Je vous raconte :

Il est 8 h 30. Le téléphone sonne. Je me réveille en sursaut. C’est mon directeur de banque qui m’apprend  que j’ai déposé un chèque sans provision dans mon compte. Jusqu’à présent, ça ne m’était jamais arrivé. J’ai d’abord envie de lui raccrocher au nez. Mais je  me calme et lui demande si c’est un chèque expiré (ou périmé). Il me répond que ce n’est pas le cas et que, si je veux le rencontrer, il peut me fixer un rendez-vous à 11 h 30. Je m’habille en vitesse puis je cherche ma carte (ou mon laissez-passer) d’autobus, sans succès. Dehors, il neige à plein ciel. Je décide d’aller à mon rendez-vous en faisant du pouce (ou du stop, de l’auto-stop)*, pour économiser (ou épargner) de l’argent. Mal m’en prend. Je ne peux arriver à l’heure à la banque, comme convenu. La réceptionniste signale le poste de la secrétaire du directeur, mais la ligne est occupée. Quand elle réussit à avoir la communication, la secrétaire lui annonce que le directeur a annulé notre rencontre. Je prends le combiné et essaie de le convaincre pour qu’il me reçoive, mais la secrétaire se fâche et coupe la communication. Je présume qu’elle aussi s’est levée du mauvais pied et m’en retourne bredouille. De retour chez moi, je veux vérifier mes derniers résultats scolaires par Colnet, mais le réseau est hors service (ou hors d’usage). Le soutien technique doit le remettre à jour  d’ici une heure ou deux. Plus tard, lorsque j’arrive au cégep, on m’apprend que les cours sont suspendus depuis midi, en raison de la tempête de neige. Avant de m’en retourner chez moi, je passe à l’Encrier pour m’acheter une nouvelle carte d’abonnement (ou carte) d’autobus. Je suis obligé de la payer comptant, parce que je n’ai pas ma carte de débit sur moi. Résultat : il ne me reste plus assez d’argent pour faire un petit marché. Encore une fois, je devrai me contenter de sandwichs au beurre d’arachides pour souper !

Oui ! une vraie journée pourrie, je vous le dis !

* Il est à noter que l’expression « faire du pouce » n’est pas un anglicisme mais une expression québécoise du registre familier.

mercredi 31 octobre 2012

La ponctuation


La ponctuation

Par Amélie Labeaume, stagiaire du Participe

Les signes de ponctuation sont embêtants pour vous? Lisez ce qui suit. Vous apprendrez à faire la différence entre la virgule, le point-virgule et le deux-points.

La virgule

Ce signe de ponctuation permet l’addition, la soustraction ou l’inversion dans une phrase.

            Addition             Sa voiture est vieille, rouillée et franchement dangereuse.

            Soustraction      Amélie, partie pour la fin de semaine, est de retour à la maison.

            Inversion             Simon, sous le choc, sortit de la voiture.

La virgule peut également marquer l’effacement d’un élément.

            Je suis partie en Afrique et toi, en Asie.

La virgule ne doit jamais être placée entre le sujet et le verbe.

             Le chien qui jappex m’énerve.

De plus, on doit placer une virgule après un complément de phrase lorsque celui-ci débute la phrase.

            À l’automne, les feuilles tombent.

Le point-virgule

Le point-virgule est utilisé pour coordonner deux énoncés ayant un rapport de comparaison ou d’opposition. On peut également utiliser le point-virgule lors d’une énumération (horizontale ou verticale).

Comparaison/opposition        La chorégraphie de Martine fut très appréciée; celle                 
                                                    de Pauline passa inaperçue.

            Énumération  L’enseignant a demandé aux étudiants : de ranger leurs affaires;

                                                                      de ne pas faire de bruit;

                                                                       de sortir en silence;

      et d’écouter la musique.

Le deux-points

On utilise le deux-points pour introduire une explication ou une synthèse. Il peut également servir à introduire une citation directe.

            Explication         Il a eu mal au ventre : il a trop mangé.

            Synthèse            Pour faire ce voyage, il faut de l’énergie, du courage et de la

                                         détermination : bref, il faut être prêt.

            Citation               Mon père me disait souvent : « Finis ton assiette. »

mardi 23 octobre 2012

Concours du Participe


CONCOURS QU’ON COURT

 

 

Les concours du Participe

 

Le Participe offre, à toute la communauté collégiale, la chance de gagner des prix en participant à ses concours sur l’amélioration de notre belle langue, que l’on massacre allègrement… Le premier consiste à trouver les anglicismes cachés dans une courte anecdote, puis à les remplacer par les expressions françaises correspondantes.  

Pour participer, vous devez venir déposer votre texte corrigé, version papier, dans la boîte prévue à cet effet, au Participe, avant le 9 novembre prochain.

La gagnante ou le gagnant recevra un bon d’achat de 50 $ à L’encrier étudiant, gracieuseté du Participe. Son nom apparaîtra la semaine suivante sur le babillard du Participe, dans l’Info express et sur la page électronique du collège.

Alors, à vos cerveaux et à vos dictionnaires, prêts, jouez !

 

 

CONCOURS QU’ON COURT

 

Dans la première anecdote, bien sûr fictive, vous devez dénicher 27 anglicismes et les remplacer par les expressions correctes. Notez qu’un terme peut être répété.

 

Une journée pourrie !

 

J’ignore si vous serez d’accord avec moi, mais il y a des matins où on devrait rester couché. Je vous raconte :

Il est 8 hrs 30. Le téléphone sonne. Je me réveille en sursaut. C’est mon gérant de banque qui m’apprend  que j’ai déposé un chèque sans fonds dans mon compte. À date, ça ne m’était jamais arrivé. J’ai d’abord envie de lui fermer la ligne au nez. Mais je  me calme et lui demande si c’est un chèque passé date. Il me répond que ce n’est pas le cas et que, si je veux le rencontrer, il peut me céduler un rendez-vous à 11 hrs 30. Je m’habille en vitesse puis je cherche ma passe d’autobus, sans succès. Dehors, il neige à plein ciel. Je décide d’aller à mon appointement en faisant du pouce, pour sauver de l’argent. Mal m’en prend. Je ne peux arriver à l’heure à la banque, tel que convenu. La réceptionniste signale l’extension de la secrétaire du gérant, mais la ligne est engagée. Quand elle réussit à avoir la ligne, la secrétaire lui annonce que le gérant a cancellé notre rencontre. Je prends l’acoustique et essaie de gagner mon point pour qu’il me reçoive, mais la secrétaire se fâche et coupe la ligne. J’assume qu’elle aussi s’est levée du mauvais pied et m’en retourne bredouille. De retour chez moi, je veux vérifier mes derniers résultats académiques par Colnet, mais le réseau est hors d’ordre. Le support technique doit le remettre à date en dedans d’une heure ou deux. Plus tard, lorsque j’arrive au cégep, on m’apprend que les cours sont suspendus depuis midi, dû à la tempête de neige. Avant de m’en retourner, je passe à L’encrier étudiant pour m’acheter un nouvelle passe d’autobus. Je suis obligé de la payer cash, parce que je n’ai pas ma carte de débit sur moi. Résultat : il ne me reste plus assez d’argent pour faire un petit marché. Encore une fois, je devrai me contenter de sandwichs au beurre de peanuts pour souper !

Oui ! une vraie journée pourrie, je vous le dis !

Nom et coordonnées :______________________________________________

mercredi 17 octobre 2012

Les jours de la semaine et autres marqueurs de temps


Jours de la semaine et autres marqueurs de temps

                                                 Par Amélie Labeaume, stagiaire au Participe

Les jours de la semaine sont capricieux. Bien qu’ils soient des noms, leur accord dépendra du sens de la phrase. Voici quelques exemples pour démystifier le tout.

1.      Il vient me voir tous les lundis.

2.      Il vient me voir tous les premiers lundi de chaque mois.

3.      Il vient me voir tous les mardi et jeudi de chaque semaine.

Dans l’exemple 1, il est question de tous les lundis qui existent. Comme il y en a plusieurs, lundi prendra la marque du pluriel.

Dans l’exemple 2, il est question de chaque premier lundi du mois. Comme il n’y a qu’un premier lundi chaque mois, lundi restera au singulier.

Dans l’exemple 3, on parle de chaque mardi et chaque jeudi de chaque semaine. Comme une semaine ne contient qu’un seul mardi et qu’un seul jeudi, ces noms resteront au singulier.

 

Pour complexifier un peu plus les choses, regardez ces exemples.

1.      Il vient me voir tous les lundis matin.

2.      Il vient me voir tous les jeudis midi.

3.      Il vient me voir tous les mardi et jeudi soir.

4.      Il vient me voir les dimanches après-midi.

5.      Il vient me voir tous (toutes) les après-midi.  Il vient me voir tous (toutes) les après-midis.

6.      Il vient me voir tous (toutes) les avant-midi. / Il vient me voir tous (toutes) les avant-midis.

Dans les exemples 1, 2 et 3, les marqueurs temporels matin, midi et soir sont au singulier, puisqu’il n’y a qu’un matin, midi ou soir par jour.

Dans l’exemple 4, on peut appliquer la même logique. Il n’y a qu’un seul après-midi par jour.

Vous remarquerez que les exemples 5 et 6 admettent la forme invariable et celle variable. Les rectifications orthographiques admettent désormais l’accord de ces noms. De plus, vous remarquerez bien que les deux genres (masculin et féminin) sont acceptés. L’usage étant flottant, vous pouvez décider du genre qui vous convient. L’Académie française privilégie toutefois le masculin.

 

Veuillez également noter que contrairement à l’anglais, les mois de l’année s’écrivent avec une minuscule au début du mot.

jeudi 27 septembre 2012

L'emploi des pronoms relatifs


L’emploi des pronoms relatifs

Par Amélie Labeaume, stagiaire au Participe

Lors de l’écriture de vos travaux, il est important d’employer les bons mots pour référer aux concepts déjà introduits.  Certains mots qui font ce lien sont les pronoms relatifs. Il n’est pas aisé d’utiliser chaque pronom au bon endroit et à bon escient dans un texte. Voyez vous-mêmes la place de chacun, et conservez ce document à portée de main lors de la rédaction de vos travaux!

Qui


Le pronom relatif « qui » est employé lorsqu’il a la fonction de sujet ou de complément indirect du verbe.

Exemples :

Le serveur à qui j’ai parlé était très poli. (Complément indirect du verbe)

La femme qui m’a servi avait de beaux souliers. (Sujet)

Que


Le pronom relatif « que » s’emploie seulement lorsqu’il a la fonction de complément direct du verbe ou d’attribut du sujet.

Exemples :

Donne-moi les pommes que tu as cueillies.            Tu as cueilli quoi? : que mis pour « les pommes » donc complément direct du verbe.

Affecté que j’étais par l’alcool, je ne compris rien de la blague. (attribut du sujet)

Quoi


Le pronom relatif « quoi » s’emploie lorsque l’antécédent est « cela ».

Exemple :

C’est ce à quoi je voulais en venir. = C’est cela. + Je voulais en venir à cela.

Dont


Le pronom relatif « dont » s’utilise pour remplacer un antécédent introduit par la préposition « de ».

Exemples :

Il raconta l’histoire dont il avait été témoin.               Être témoin d’une histoire

Les étudiants dont je te parlais sont plus doués que je ne le croyais.            Je te parlais de quelqu’un

Le professeur dont il se souvient avait un drôle d’accent.          Se souvenir de quelqu’un

 


Le pronom relatif « où » est employé pour faire référence à un lieu ou à un temps.

Exemples :

Le village où il est allé n’est pas très loin d’ici. (Lieu)

Il faisait très chaud la nuit où le spectacle avait lieu. (Temps)

Lequel


Le pronom relatif « lequel » et ses  dérivés (laquelle, lesquels, lesquelles, à laquelle, auquel, auxquels, auxquelles, duquel, desquels, desquelles) s’utilisent lorsque leur  fonction est sujet, complément indirect du verbe ou complément de phrase.

 

Exemples :

Elle se souvient de toutes les compétitions auxquelles elle a pris part.

                Antécédent : toutes les compétitions

                Fonction : complément indirect du verbe (elle a pris part à quoi?)

Elle avait une excellente recette, laquelle l’a fait gagner.

                Antécédent : une excellente recette

                Fonction : sujet (une excellente recette l’a fait gagner)

 

Chronique écrite à l’aide de la Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui, p. 164, de Suzanne-G. Chartrand